À partir des connaissances développées sur le territoire de la Charente-Maritime, l’UNIMA accompagné de ses partenaires techniques et financiers travaille à la mise au point un indicateur du niveau trophique du compartiment aquatique des zones humides reposant sur un échantillonnage du peuplement planctonique.
Figure 1: schématisation simplifiée de la chaine trophique planctonique
Positionnés à la base de la chaine alimentaire, les organismes planctoniques jouent un rôle important dans le fonctionnement ou le dysfonctionnement des écosystèmes aquatiques.
La création d’un indicateur utilisant les propriétés intrinsèques du compartiment planctonique s’articule notamment autour de l’utilisation de paramètres spécifiquement choisis pour décrire et quantifier les interactions entre ces organismes. De cette manière, il est possible de caractériser le niveau trophique d’une masse d’eau.
L’utilisation d’une chronique de données permet alors de mettre en exergue l’évolution de ces situations au cours du temps. Les travaux de recherches menés en Charente-Maritime ont d’ailleurs permis d’établir un premier patron de successions trophiques ainsi qu’un certain nombre de facteurs de nature à modifier ce patron.
Figure 2: patron de successions trophiques.Outre la description du niveau trophique aquatique (rapportage national DCE…), un des objectifs opérationnel à court termes est de parvenir à inférer l’impact de ces situations trophiques sur certaines grandes fonctions écologiques imputées aux zones humides. Dans cet ordre d’idée, la description de l’effet potentiel d’une maturation excessive de la chaine trophique (évolution vers la dystrophie, diminution de la saturation en oxygène, faible biodisponibilité des nutriments, etc…) sur la capacité épuratoire du milieu, mais également sa capacité à offrir des conditions d’habitat satisfaisantes seront abordés dans ce projet.
A plus long terme, l’objectif affiché du projet sera de fournir un outil opérationnel capable d’orienter la gestion adaptative du milieu (SAGE, CTMA…).