Un exemple de développement coopératif en ingénierie publique

Après deux années d’études et de concertation avec l’ensemble des acteurs de l’eau sur le département, l’UNIMA déployait en 2003 un réseau patrimonial de suivi des eaux superficielles sur les marais de la Charente-Maritime. Cet outil s’appuie sur 47 stations (points de mesure) qui font l’objet de prélèvements réguliers (6 par an) sur lesquels 20 paramètres sont analysés.Ces informations sont capitalisées au sein de bases de données, qui au travers de travaux menés en partenariat avec le monde universitaire depuis 7 ans, ont permis de développer des connaissances fondamentales sur les marais et de mettre au point des descripteurs spécifiques de la typologie et de l’état même de ces milieux. Ces travaux contribuent donc au développement d’outils spécifiques de caractérisation des marais, pour lesquels les grilles d’évaluation de la qualité des eaux de rivière sont inadaptées.

Ainsi, depuis 2012, toujours avec l’aide financière du Département  de la Charente-Maritime et des Agences de l’Eau, un prototype de suivi spécifique d’un indicateur trophique* est déployé par l’UNIMA sur les marais du département  de la Charente-Maritime. Il constitue un véritable laboratoire expérimental de cet outil inédit.

Parallèlement, depuis fin 2014, un programme partenarial de développement de ces indicateurs trophiques en zones humides à l’échelle de l’arc atlantique a vu le jour. Il consiste au déploiement de ce même outil sur d’autres zones de marais du littoral atlantique, sous la co-maîtrise d’ouvrage de l’UNIMA, du Forum des Marais Atlantiques, du L.A.S.A.T., du Département 17 et de maîtres d’ouvrages représentant les territoires concernés. L’objectif principal de cette démarche est de consolider les indicateurs expérimentés et d’en apprécier leur robustesse sur d’autres territoires.

L’UNIMA est chargé de l’accompagnement technique du réseau de sites partenaires. Cet outil permettra à terme notamment d’apprécier le suivi des fonctions « épuratoires » et « habitats » des zones humides faisant l’objet de Contrats Territoriaux Milieux Aquatiques, de préciser des tendances d’évolution du niveau trophique du compartiment aquatique des zones humides dans le cadre du « rapportage » pour la D.C.E., et donc de l’état de ces milieux.